Histoire de la commune

Il existait au village de Bilwisheim un château médiéval édifié entre le XIIe et le XIVe siècle, dont subsistait la base d’une tour qui plus tard abrita la chapelle dédiée à Saint Etienne (Source : Salch Ch.L., Dictionnaire des Châteaux de l’Alsace Médiévale, Strasbourg, 1978). Ce petit château aurait-il été détruit lors de la guerre de 30 ans (1618-1648) ? Aucun document connu n’en dit mot. Bilwisheim apparaît au XIIIe siècle sous la dénomination de Bilolvisheim, puis de Bilovisheim. Ancien village impérial de la prévôté de Wingersheim, il fait partie du grand baillage de Haguenau, Saint Empire Romain Maison d’Autriche.
La construction de l’église, nef et chœur, de style néo-classique, remonte à 1837, époque du dernier roi de France Louis Philippe. Le clocher de 42 mètres de hauteur, en grès des Vosges, qui fait penser à un casque prussien, remplacera en 1906 celui à 2 pans de 15 mètres si typique du Kochersberg.

Dans les fermes du village, les valets et servantes devaient travailler durement et souvent n’en survivaient pas. En conséquence de quoi on affuble les villageois du surnom de Küderröckle ou « porteurs de mantelets en mauvais chanvre », ainsi que Ghänkbich ou « ventres à entrailles » (Source : Encyclopédie de l’Alsace,  Strasbourg, 1982-1986)

Suite à la réforme de 1545, Bilwisheim est entouré de villages protestants appartenant au comte Philippe IV de Hanau Lichtenberg (Mittelhausen, Gimbrett, Reitwiller, Olwisheim, Eckwersheim, Vendenheim, Brumath, Krautwiller… Ainsi que le sanctuaire de Hohatzenheim, qui fut protestant jusqu’en 1681).

La situation du village est très inconfortable et donne lieu à beaucoup de problèmes et conflits ; les terres, les pâturages, mais aussi les mariages.

Le village possède aussi des croix rurales du XVIIe et XVIIIe restaurées. Celles-ci ont été érigées lors de processions de fêtes religieuses, de remerciements de grâces reçues ou bien même d’évènements tragiques. Nous pouvons aussi voir la date de 1764 sur les piliers à l’entrée du cimetière. Depuis le 14 octobre 2007 la paroisse Saint Etienne de Bilwisheim fait partie de la communauté des paroisses « À la croisée des 3 voix » qui regroupe Brumath, Bilwisheim, Donnenheim, Mittelschaeffolsheim et Olwisheim, dont la patronne est Sainte Hélène. Le presbytère de l’église hébergea de 1919 à 1937, le curé Charles Pfleger, né le 6 octobre1883 à Dachstein, enterré le 7 avril 1975 à Belhenheim, qui fut écrivain et philosophe. Il décrivit la vie villageoise du Kochersberg (À l’ombre du clocher de l’église, Paderborn 1932). Le total de ses publications, articles et livres s’élève à plus de 250 titres. Constamment en lutte avec l’énigme de l’existence, ses mérites sont reconnus (Esprits luttant pour le Christ, Salzbourg – Leipzig 1934 ; Les Jours riches, Münster 1951 ; Joie du Christ. Sur les chemins de Teilhard de Chardin, Francfort 1973). Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1951, Docteur Honoris Causa à l’Université de Frigourg-en-Brisgau en 1964, Camérier officier de la Chambre du Pape Paul VI en 1966 et Lauréat de l’Oberrheinischen Kulturpreis en 1973.
Et plus récemment le presbytère accueillit dans ses murs le très regretté Père Louis Kuntz (1930-2020)
Avant le remembrement (1971-1973), une ceinture verte existait autour du village avec des jardins et des vergers. Les ainés racontent qu’il y avait entre 200 et 250 cerisiers.

Bilwisheim connut aussi les drames des guerres, plusieurs de ses habitants périrent loin de leur famille, le monument aux Morts inauguré le 11 novembre 2011 en témoigne.
Mais un événement tragique, peu connu des habitants, se déroula au village le 31 janvier 1945.

 

Lors de l’opération Nordwind, Contre-offensive de la Wehrmacht dans les Ardennes, en janvier 1945, un engin militaire avec 5 à 7 soldats américains heurte un tas de mines à ciel ouvert à 100 mètres de l’église. De gros dégâts sont à déplorer sur l’église et les habitations environnantes.

 

Ces soldats furent inhumés à la hâte le long du mur du cimetière de l’Hôpital de Stephansfeld, puis exhumés et mis à Hochfelden.

 

Ils reposent maintenant au cimetière américain de Saint-Avold.

Bilwisheim est un village agricole, principalement, jusque dans les années 1980-85. Entre 1958 et 1992, 33 exploitants livraient du lait matin et soir au « melich hiesel » qui ferma ses portes en mars 1992.

Aujourd’hui 6 exploitants se partagent les terres, ce sont les fermes Grass, Jost, Kapps, Mang, Schneider et Riff. On trouve des élevages de bovins, des oies, et la culture de houblon, d’asperges et de céréales.

 

Il y eut en son temps, un petit élevage de bisons à la ferme Riff, et une culture de champignons à la ferme de Monsieur Cyrille Reymund.

Le restaurant « Au Tilleul » fermé en 1979, qui devint « Chez Loris » en 1994, était le rendez-vous des villageois, et avait ses habitués. C’était l’occasion de réunions, de fêtes et même de représentations théâtrales dans la salle au-dessus du restaurant jusqu’en 1982. Depuis 2011, le restaurant a fermé ses portes.
Pendant des décennies la mairie et l’école se partageaient le bâtiment du centre du village. Bilwisheim fait partie du regroupement pédagogique avec les communes de Donnenheim, Mittelschaeffolsheim et Olwisheim. Ce n’est qu’en 2015 avec la construction de l’école intercommunale avec périscolaire « la Rose des Vents » sur le ban de Donnenheim que tous les enfants de nos communes peuvent y faire leur rentrée.
Bilwisheim fait partie de la Communauté de Communes de la Région de Brumath (CCRB) qui vit le jour en 1996 jusqu’à sa fusion avec la Communauté d’Agglomération de Haguenau (CAH) en 2017.

De nos jours

Depuis les années 2010, le village a beaucoup changé, s’est vu récompenser de trois fleurs au concours du Conseil Général pour les Villes et Villages fleuris d’Alsace en 2023.

L’habitat s’est densifié, de nouveaux habitants sont venus s’installer. L’association BEL a vu le jour, et avec l’association Rênes et Guides, organisent des évènements tels que le 14 juillet, le vide-grenier, le marché de Noël et la course aux oeufs de Pâques, et tout récemment Halloween.


L’espace multi-sports s’améliore d’année en année ; Tennis Club de Bilwisheim-Donnenheim, boulodrome, jeux pour les petits, city stade pour les plus grands, et terrain engazonné pour les parties de foot du dimanche matin.

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